MAKIL, la tribu qui chante
Makil est le nom d’une tribu. Elle parle le Kreul et risque fort de disparaître. Ne la cherchez pas sur une carte, elle n’existe pas géographiquement. Ne cherchez pas de lexique Kreul, la langue est aussi fictive que le pays où on la parle. Pourtant, chacun de nous la comprend par les yeux, par le coeur, par amour de l’humanité. La grande force de Gallotta c’est d’être clair. Il ne cherche jamais à nous perdre. Il refuse les jargons hautains que d’autres emploient pour se justifier. Son Kreul nous parle, créant une fantastique complicité entre lui et nous. Quand on vous aura dit que tout ça est d’une beauté enthousiasmante, il ne vous restera plus qu’à retenir votre fauteuil et à verser votre tribut à cette tribu.
Sur des compositions musicales de Henry Torgue et Serge Houppin, électro-ethniques, Gallotta mêle chant, jeu et chorégraphie, prouvant encore une fois son refus de cloisonner chaque forme d’art et de l’en isoler des autres. Pour le chorégraphe, le matériau est le corps humain, qu’il soit jeune ou vieux, que sa voix soit grave ou aigüe, ce corps qui s’exprime par tous les moyens dont il dispose dans l’espace qui lui est dévolu.
Distribution
Chorégraphie Jean-Claude Gallotta assisté de Théophile Alexandre, Mathilde Altaraz • Composition Serge Houppin, Henry Torgue • Dramaturgie Claude-Henri Buffard • Chef de choeur Mylène Liebermann • Lumières Gérard Champlon — Avec / les enfants de l’Atelier chant-danse-théâtre
Crédit photos : Vincent Arbelet