La Péniche Offenbach
Depuis sa création, l’Ensemble Justiniana s’attache à sortir l’opéra de ses bâtiments grandioses pour l’installer ailleurs.
C’est avec la complicité du Théâtre du Capitole Toulouse que la Compagnie a imaginé un 12ème opéra-promenade : une péniche en guise de décor et une troupe d’artistes qui fait halte le long du Canal du Midi, du Canal Rhin-Rhône et du Canal de la Petite Saône.
« Un spectacle est un mélange complexe de contrainte et de liberté. On peut même affirmer que, sans contrainte à intégrer, sans résistance à surmonter, il n’y aurait pas de liberté. La Péniche Offenbach est un spectacle très libre, parce que les contraintes initiales étaient particulièrement importantes. Pour l’écrire, j’ai dû respecter un cahier des charges aussi strict que stimulant. Voici comment les choses se sont passées.
Il fallait d’abord que ce fût un opéra-promenade, itinérant de village en village et mobile à travers chaque village. Et ce n’est pas tout : il fallait engager une grosse actrice capricieuse, malcommode, et difficile à diriger : une péniche ! [...] Qu’à cela ne tienne ! Nos personnages, passagers et équipage, seraient en croisière sur un canal. On les surprendrait faisant halte dans un village dans lequel ils déambuleraient, et que les événements empêcheraient de repartir. [...]
Enfin et surtout, il fallait inventer, réinventer une œuvre d’Offenbach ! Nous voulions rendre hommage au plus inventif, au plus spirituel, au plus fou des compositeurs d’opérette. C’est à lui, sans qu’il le sache, que nous commandions la partition d’un opéra-promenade. Nous avions déjà toute la musique… mais trop de musique ! Plus de 100 opérettes, opéras bouffes, opéras comiques, farces et autres féeries, parmi lesquels puiser à l’envie, dans le vertige d’une profusion de chefs-d’œuvre. [...] Le véritable critère, c’était le plaisir musical, les pages, célèbres ou méconnues, que j’avais envie d’entendre et de faire entendre. Choisir la musique fut un plaisir immense, en même temps qu’un crève-cœur permanent : contrainte et liberté. Mais puisque nous avons une péniche, larguons les amarres ! »
Dorian Astor - librettiste et dramaturge
Distribution
Livret, dramaturgie Dorian Astor • Composition orchestrale Sergio Menozzi • Mise en scène Charlotte Nessi • Chef de chant Cyril Kubler —
Artistes lyriques / Igor Bouin • Jacques Calatayud • Marie Cubaynes •
Marie-Ange Todorovitch • Céline Laborie • François Pardailhé —
Musiciens / Hautbois Agnès Demeulenaere • Basson Marion Dinse • Flûte Pierre-Simon Chevry • Contrebasse Kévin Garçon • Accordéon Jean-Michel Mauron • Clarinette Alexis Didry